你们好!
Comme le dit le titre, voici le récit de nos derniers jours en Chine!
A Shanghai, nous avons retrouvé Jacques à l'auberge de jeunesse, il était arrivé jeudi matin tandis que nous n'arrivions que le soir.
Vendredi 22 août 2008
Le départ se fait sentir, et surtout le fait de retourner en France bientôt nous pousse à retourner Jacques et moi, dans le quartier du jardin Yuyuan pour faire nos derniers achats!
Les boutiques de souvenirs abondent, et nous avons parcouru quasiment tous les magasins "tout à 2 元"! Et c'est dire s'il y en a! Le plus drôle, et heureusement pour eux, ils ne vendent pas tous la même chose!
Dans notre quête au "souvenir rare" nous avons déniché un marché de souvenirs sur plus de 4 étages, ... juste avant la fermeture :-<> du thé au litchi et au jasmin: mm, mm!
A l'auberge, nous avons retrouvé notre cher compatriote, j'ai nommé Charles!
Bref, un savoyard en Chine, dont la Chine lui manque plus en France que la France en Chine!
C'est curieux, mais moi la France, la fraîcheur, les montagnes...me manquent affreusement!
En fait, Charles a fait des études de commerce avec option international, il avait donc passé quelques temps en Chine...et il est revenu pour monter un petit négoce d'import-export de vin français (si j'ai bien compris). Après avoir séjourné à Beijing, il est venu sur Shanghai, et comme il crèche à la même auberge de jeunesse (c'est moins cher que l'hôtel, plus sympa, plus animé, plus convivial et aussi moins cher qu'un appart') nous avons bien sympathisé!
Samedi 23 août 2008
Entre nos discussions animées, les bouffes sympa dans les petits restos, les conseils avisés... nous sommes allés en boîte (The Last One) dans le quartier des expat'. Nos exigences: entrée gratuite!
Hé bien, en entrant, nous avons très vite compris pourquoi l'entrée était gratuite!
J'ai un très mauvais pressentiment, entre les jolies minettes chinoises, plus ou moins naïves sur leur sort, et les expat' bedonnants, grisonnants... vous devinez la suite!
Et tout le monde est "fautif" dans ces histoires, l'expat' qui joue et profite, la minette qui espère pouvoir s'envoler pour de lointaines destinations et améliorer sa condition ou tout simplement ...
Le pire, c'est que j'y ai vu des "plus jeunes" qui voulaient aussi jouer, faire comme ces salauds de vieux en manque! Dans la salle de "danse", le seul but était de se frotter, de palper..."en rythme"!
C'est sûr que ça fait plaisir de se sentir désiré... notamment si nous sommes 10 x plus riche en Chine qu'en France, on peut très rapidement jouer aux petits Prince, faire miroiter plein de choses aux avides chinoises...
moi, ça me donne la nausée!
Voici donc le revers de la médaille de ce pays où nous pouvons TOUT acheter, marchander...
Cela peut refroidir certains de savoir ça, donner des idées à d'autres, je trouve ça triste.
J'en avais entendu parlé, mais de me retrouver au milieu de tout ça... beurk, au moins j'en suis consciente maintenant!
Dimanche 24 août 2008 : dernier Jour!
C'est-à-dire : bagages!!
Bon à vrai dire, Hélène ça fait 2 jours qu'elle s'y est mise... mais devant la quantité de choses qu'elle a...Elle réfléchit stratégie... comment en mettre le plus dans ses valises sans les rendre trop lourde...peut-être en préparant une super tenue de "combat" 4 débardeurs 1 pull 1 manteau 3 pantalons 5 chouchous... En tous cas c'est décidé, elle ira en taxi à l'aéroport!
Pour nous, nous sommes pile poil dans les limites de poids (bon ok, peut-être 3-4 kg de trop mais ce n'est rien au 20 kg en trop des bagages d'Hélène!). Du coup, nous prendrons le métro...puis le Maglev! Chouette, chouette, chouette!
Lundi 25 août 2008
Grand départ, départ en taxi à 6h30 pour Hélène, "parée au combat", avec son armée de bagages!
Pour Jacques, Vincent et moi, c'est la désillusion... il pleut à seau , il tombe des cordes, c'est le déluge.... bref, nous avons tous été trempé jusqu'à la moelle en 10 min, ne parlons pas des bagages... nous avons marché dans 5 cm de flotte en tirant nos valises à roulettes... le BON-HEUR!
Juste assez pour me rappeler ma "devise": "Chaque jour, une nouvelle surprise"!
Même quand on pense en avoir fini, que ça y est on est parti, il ne peut plus rien nous arriver, tu parles! Bon nous avons survécu et sommes arrivés à l'aéroport sans autre encombre que nos valises et slip mouillés!
Enregistrement, Salle d'attente... premier réflexe: enlever les chaussures et chaussettes :>!
En plus avec ce déluge, les avions ne peuvent pas décoller, obligation d'attendre des cieux un peu plus cléments...soit 2 h plus tard! Dans le hall, nous avons retrouvé un étudiant chinois, Arthur, de l'ENSEA, il ne prenait pas le même avion mais nous avons pu discuter et surtout il a proposé à Hélène de lui prendre "quelques" affaires dans son sac vide... L'inconscient, il s'est retrouvé avec les 10 kg de bouquins que Hélène! No comment!
12 h d'avion plus tard, nous voilà à Londres, toujours avec nos 2h de retard! Donc pour finir cette journée en beauté, nous n'avons pas pu prendre notre correspondance , 2 AR en navette entre les terminaux de l'aéroport de Londres.
45 min d'avion plus tard, nous arrivons (enfin!) à ... Paris!!!
Et pas n'importe où... au terminal 2E, en même temps que... nos sportifs français revenus tout droit de Beijing!
Alors à nous l'accueil en grande pompe, les gars de la sécurité, les klaxons....
Une fois de l'autre côté du comité d'accueil, nous avons aussi pris, comme les autres, plein de photos... de nos sportifs chéris portés par la foule!!
Pour finir, nous sommes rentrés en RER, avec Vincent Arthur et un autre chinois.
Et je vous garantie que ça fait vraiment bizarre de se retrouver dans un métro vide, puis dans une ville vide (bon je l'accorde il était 1h du mat', mais quand même!)
Bienvenue en France!
再见!
Marine
samedi 13 septembre 2008
vendredi 29 août 2008
Guangzhou (Jacques)
jeudi 28 août 2008
Jeudi 21 août 2008 _ retour à Shanghai
你们好!
Ce jeudi là, nous avons fait notre dernier trajet en train, depuis Nanjing jusqu'à Shanghai, 5h assis ;) C'est ça de prendre le moins cher:c'est le plus long et le moins confortable!
Bien, sûr, entre finir d'écrire les cartes postales (tant bien que mal d'ailleurs) et broder, les occupations ne manquaient pas!! :>
Arrivés à Shanghai, nous sommes retournés à l'auberge de jeunesse où nous avions logé pendant notre précédent passage.
Dans la soirée, nous sommes allés rechercher les "quelques" affaires que nous avions laissé chez Delphine et Franck!
Ils sont tellement sympathique que nous sommes restés discuter une heure ou deux puis sommes rentrés à l'auberge, un peu plus chargés qu'à l'aller,...surtout quelqu'une ;)!
Opération prévue pour les derniers jours à Shanghai: derniers achats de souvenirs et empaquetage (confection des valises! C'est tout un art!)
再见!
Marine
Ce jeudi là, nous avons fait notre dernier trajet en train, depuis Nanjing jusqu'à Shanghai, 5h assis ;) C'est ça de prendre le moins cher:c'est le plus long et le moins confortable!
Bien, sûr, entre finir d'écrire les cartes postales (tant bien que mal d'ailleurs) et broder, les occupations ne manquaient pas!! :>
Arrivés à Shanghai, nous sommes retournés à l'auberge de jeunesse où nous avions logé pendant notre précédent passage.
Dans la soirée, nous sommes allés rechercher les "quelques" affaires que nous avions laissé chez Delphine et Franck!
Ils sont tellement sympathique que nous sommes restés discuter une heure ou deux puis sommes rentrés à l'auberge, un peu plus chargés qu'à l'aller,...surtout quelqu'une ;)!
Opération prévue pour les derniers jours à Shanghai: derniers achats de souvenirs et empaquetage (confection des valises! C'est tout un art!)
再见!
Marine
Escapade vers Chaozhou (Jacques)
Salut les amis! Je vais vous raconter la petite escapade que j’ai entreprise après notre séjour a pékin. Quelques jours avant la fin de notre séjour a pékin, j’avais décider de partir à l’aventure seul vers la ville où mes grands parents sont originaires : Chaozhou qui se situe dans la région du Guangdong dans le sud à plus de 1400 km de pékin!
Avant de vous faire part de mon aventure, je vais d'abord faire une petite parenthèse sur l'histoire de mes grands parents qui est quasiment la même pour bon nombre de chinois qui sont nés en France comme moi. Mes deux grands pères sont originaires de Chaozhou. Fuyant la guerre civile très jeunes, ils se sont réfugiés au Cambodge avec une très grande communauté chinoise. C'est là bas qu'ils rencontrent mes grands mères respectives qui sont Cambodgiennes.
Ainsi mon père et ma mère sont nés à Phnom Penh la capitale mais c'est en France qu'ils se sont rencontrés. En effet, mes parents ont vécu des moments assez difficiles puisqu'ils ont dû fuire la guerre civile qu'il y a eu dans les années 70.Les Khmers rouges de Pol Pot, soutenus par la Chine communiste prirent Phnom Penh le 17avril 1975 et installèrent un régime autoritaire maoïste. Il s'ensuit un génocide de plus de 1.7 millions de personnes.
De nos jours, il y a encore une très grande communauté chinoise au Cambodge, ils parlent le Teochew: (prononcer tiachiuw) entre eux. C'est ce dialecte que m'ont transmis mes parents (ils ne m'ont pas appris le mandarin car ma grand mère ne le parle pas).
Le teochew est parlé par quelques minorités significatives à Hong kong au Viêt-Nam, en Malaisie, à Singapour et en Indonésie. On trouve aussi des locuteurs en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Amérique du nord et en Europe (le quartier chinois duXIIe arrondissement de Paris abrite de nombreux locuteurs teochew)
Voilà maintenant vous savez tout, revenons à mon voyage.
J’ai donc pris un vol de 3 heures en direction de Guangzhou. Ensuite , il fallait encore faire un trajet de 6 heures en car afin de me rendre a Chaozhou. Arrivant le soir à Guangzhou j’avais prévu d’arriver dans la matinée à Chaozhou. Dans le bus, je tendis l’oreille par curiosité et à ma plus grande joie, les gens parlait mon dialecte. Cependant, le dialecte local est bien différent de celui que je parle. Sûrement parce que mon dialecte est dérivé de celui-ci. Ainsi je commence à discuter avec mon voisin en teochew , on arrive malgré tout à se comprendre (on utilisait le mandarin lorsque l‘on se comprenait pas). Après une courte nuit, on arrive à 4h30 du matin à chaozhou. Mon voisin , très sympa m’aide à trouver un hôtel. Arrivé à l’hôtel, on me propose une chambre avec télé, clim, salle de bain à 80 yuans la nuit, je n’hésite pas c’est plutôt pas mal.
Hélas je ne peux rentrer qu’à partir de 6 heures si je ne veux pas payer la nuit en cours.
Ensuite après une bonne douche je décide d’aller faire une petite promenade.
Ce que je remarque dès les premiers mètres c’est que le quartier à l’air vraiment très pauvre. Les rues sont sales et sentent très mauvais.
En voyant cela je me sentais vraiment mal à l’aise. En observant les gens j’éprouvais vraiment un sentiment d’injustice pour eux, je réalisais à quel point j’étais chanceux et privilégié d’avoir grandi en France et de pouvoir mener une vie aussi confortable que la mienne.
Après avoir marché une heure ou deux j’arrive dans un endroit où je n’en crus pas mes yeux : la ville nouvelle.
« Mais qu‘est-ce que c‘est que ce délire!?» me suis-je dit. C’est là que j’ai vu que chaozhou était à l’image de la chine une ville énormément contrastée!
On va d’un extrême à un autre en parcourant quelques pâtés de maison !
Ce quartier est en fait le quartier des affaires, on y trouve des sociétés de téléphone mobile, un centre commerciale, de grands hôtels et pleins de buildings en construction.
Ensuite je suis rentré à l’hôtel me reposer, fatigué du trajet d’hier soir.
Avant de vous faire part de mon aventure, je vais d'abord faire une petite parenthèse sur l'histoire de mes grands parents qui est quasiment la même pour bon nombre de chinois qui sont nés en France comme moi. Mes deux grands pères sont originaires de Chaozhou. Fuyant la guerre civile très jeunes, ils se sont réfugiés au Cambodge avec une très grande communauté chinoise. C'est là bas qu'ils rencontrent mes grands mères respectives qui sont Cambodgiennes.
Ainsi mon père et ma mère sont nés à Phnom Penh la capitale mais c'est en France qu'ils se sont rencontrés. En effet, mes parents ont vécu des moments assez difficiles puisqu'ils ont dû fuire la guerre civile qu'il y a eu dans les années 70.Les Khmers rouges de Pol Pot, soutenus par la Chine communiste prirent Phnom Penh le 17avril 1975 et installèrent un régime autoritaire maoïste. Il s'ensuit un génocide de plus de 1.7 millions de personnes.
De nos jours, il y a encore une très grande communauté chinoise au Cambodge, ils parlent le Teochew: (prononcer tiachiuw) entre eux. C'est ce dialecte que m'ont transmis mes parents (ils ne m'ont pas appris le mandarin car ma grand mère ne le parle pas).
Le teochew est parlé par quelques minorités significatives à Hong kong au Viêt-Nam, en Malaisie, à Singapour et en Indonésie. On trouve aussi des locuteurs en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Amérique du nord et en Europe (le quartier chinois duXIIe arrondissement de Paris abrite de nombreux locuteurs teochew)
Voilà maintenant vous savez tout, revenons à mon voyage.
J’ai donc pris un vol de 3 heures en direction de Guangzhou. Ensuite , il fallait encore faire un trajet de 6 heures en car afin de me rendre a Chaozhou. Arrivant le soir à Guangzhou j’avais prévu d’arriver dans la matinée à Chaozhou. Dans le bus, je tendis l’oreille par curiosité et à ma plus grande joie, les gens parlait mon dialecte. Cependant, le dialecte local est bien différent de celui que je parle. Sûrement parce que mon dialecte est dérivé de celui-ci. Ainsi je commence à discuter avec mon voisin en teochew , on arrive malgré tout à se comprendre (on utilisait le mandarin lorsque l‘on se comprenait pas). Après une courte nuit, on arrive à 4h30 du matin à chaozhou. Mon voisin , très sympa m’aide à trouver un hôtel. Arrivé à l’hôtel, on me propose une chambre avec télé, clim, salle de bain à 80 yuans la nuit, je n’hésite pas c’est plutôt pas mal.
Hélas je ne peux rentrer qu’à partir de 6 heures si je ne veux pas payer la nuit en cours.
Ensuite après une bonne douche je décide d’aller faire une petite promenade.
Ce que je remarque dès les premiers mètres c’est que le quartier à l’air vraiment très pauvre. Les rues sont sales et sentent très mauvais.
En voyant cela je me sentais vraiment mal à l’aise. En observant les gens j’éprouvais vraiment un sentiment d’injustice pour eux, je réalisais à quel point j’étais chanceux et privilégié d’avoir grandi en France et de pouvoir mener une vie aussi confortable que la mienne.
Après avoir marché une heure ou deux j’arrive dans un endroit où je n’en crus pas mes yeux : la ville nouvelle.
« Mais qu‘est-ce que c‘est que ce délire!?» me suis-je dit. C’est là que j’ai vu que chaozhou était à l’image de la chine une ville énormément contrastée!
On va d’un extrême à un autre en parcourant quelques pâtés de maison !
Ce quartier est en fait le quartier des affaires, on y trouve des sociétés de téléphone mobile, un centre commerciale, de grands hôtels et pleins de buildings en construction.
Ensuite je suis rentré à l’hôtel me reposer, fatigué du trajet d’hier soir.
Le lendemain, réveil à 9h pour commencer les visites. Il faut savoir qu’à Chaozhou le moyen de locomotion le plus répandu est le pousse-pousse! On vous aborde à tous les coins de rue pour vous proposer de vous emmener à un endroit. Ce jour là avec mon plan à la main vous vous doutez que j’ai eu du succès auprès d’eux. Je monte dans l’un d’eux finalement qui m’emmène près du fleuve de Chaozhou :
Arrivé au fleuve, à peine descendu du pousse-pousse, un vieux m'aborde et me propose de me m'emmener visiter quelques endroits du coins pour 20 yuans. Ce fut une bonne idée il pouvait me servir de photographe, de guide et de pousse-pousseur en même temps!
Ici c'est l'entrée d'un temple :
Observez l'immensité de la statue par rapport à la dame :
Petite pause déjeuner à midi (un plat de nouilles sautées au bœuf):
On reprend les visites avec un musée de la soie comme on en a déjà beaucoup vu en chine :
Ici je suis dans un autre temple vraiment très joli :
Le lendemain, ce fut le départ pour Guangzhou à 9 h du matin. Ces 3 jours à Chaozhou m'ont énormément apportés sur le plan humain et émotionnel. Cela m'a permis de voir l'endroit où mes grands parents sont nés. J'imagine que s'ils y retournaient un jour ils ne reconnaîtront plus rien!
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